Tour Est, salle 9 (fin de la visite)
Salle a usage strictement militaire, cette pièce est munie, comme dans les autres tours à ce niveau, de points d’observation qui comportaient, à l’origine, des volets. C’est ici que se trouvent les retraits (ou latrines) condamnés par les travaux du XIVe siècle.
Observez le conduit de la cheminée de la chambre du premier étage et l’endroit où il sortait de la poivrière (toiture et charpente de forme conique).
La surélévation du XIVe siècle est marquée par la différence d’appareil et par la couleur de la pierre, trois rangs de pierre au-dessus de l’embrasure des fenêtres. Contrairement à ce que l’on observe dans les deux autres tours, ces embrasures ne respectent pas la même particularité : leur plafond repose sur deux piédroits. Pas de console à gauche comme dans les deux autres tours à ce niveau.
Les archères sont plus longues que dans les autres tours à ce niveau.
Enfin, parce que cette tour était plus petite que ses sœurs, la surélévation de la fin du XIVe siècle est ici plus haute, soit 7 mètres sous voûte.
© Mars 2023
La vidéo ci-dessous est une réalisation de la municipalité de Bourbon-l’Archambault. Elle présente le château de Bourbon dans une version sensiblement différente de celle que vous avez pu découvrir avec la maquette située au rez-de-chaussée de la tour centrale, qui a été conçue sur le plan et la vue cavalière de Pierre Gélis-Didot (1876). La version ci-dessous s’inspire de la maquette du musée Augustin Bernard de Bourbon-l’Archambault. La voix est celle de Paule Déborde, conservatrice du musée qui, tristement, nous a quittés le 22 septembre 2021.
Parmi les différences notoires, cette maquette virtuelle ne présente qu’une seule tour carrée quand Gélis-Didot en avait imaginé deux, et la tour Quiquengrogne comporte un étage supplémentaire (ce qui semble avoir été le cas).
Comme sur le plan de Gélis-Didot, la montée de la Prison figure sur cette réalisation en 3D mais cette rampe d’accès à la basse-cour ne date de que du début du XVIIIe siècle. Aussi, le Logis-Neuf, resté inachevé, se trouvait dans la haute-cour, non dans la basse-cour. Il faut dire également que les deux chapelles étaient de style gothique, et que l’on ne peut pas tout à fait parler de deux saintes chapelles, mais d’une seule, les deux monuments constituant LA Sainte Chapelle de Bourbon.
Nous espérons que votre visite vous a plu et que vous avez passé un bon moment dans le château.
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Avertissement
Notre compréhension du site, et particulièrement des vestiges du château proprement dit, progresse et s’affine de mois en mois, grâce à nos recherches, nos observations attentives et les belles rencontres, souvent fortuites, qui nous éclairent sur certains points et nous permettent d’avancer.
Beaucoup de mystères, cependant, n’ont à ce jour pas été résolus quant à la chronologie constructive du monument. De nombreuses questions n’ont toujours pas trouvé réponse. Aussi, notre analyse reste à confirmer par l’archéologie et une étude du bâti. Nos conclusions feront par conséquent l’objet de potentielles révisions.
Ce que vous avez lu est donc l’expression de l’état des connaissances au moment où nous le rédigeons. Il est régulièrement mis à jour et vous en avez entre les mains la dernière version (mars 2023).
Dans le cadre d’une programmation de travaux de conservation et de restauration, un diagnostic complet est programmé pour 2024 par la Fondation Saint-Louis, propriétaire du château et la commune de Bourbon-l’Archambault.
A la clef, une étude du bâti et la réalisation d’un dispositif numérique en réalité augmentée. La première phase de développement de ce projet concernera la restitution des décors polychromes des salles 7 et 8. Nous serons très heureux de pouvoir vous en présenter le résultat
dès le mois de juin 2023.
Merci de votre passage au château de Bourbon. A bientôt de vous revoir !